Balade musicale n.2

 

   On s'est quittés avec Mina, chers amis... On a donc envie de poursuivre avec deux noms qui se lient très bien à celui de l'interprète de charme et de talent dont tout italien moyen ne peut se passer... Même si moult grands artistes de cette époque de renouveau ont pu côtoyer l'explosive Mina, ou même collaborer avec elle pour raisons et productions différentes, citons "simplement", en plus de son collègue et partenaire artistique toujours privilégié, le mythique "molleggiato" (sur ressorts !) Adriano Celentano, le regretté Ennio Morricone (cf carnets "Culture & Santé"), arrangeur de son extraordinaire "Se telefonando" (morceau idéal aussi d'un point de vue linguistique-didactique, pour une parfaite concordance des temps conditionnel présent/subjonctif imparfait...).
  Mais encore : il faut évoquer Gino Paoli, auteur pour elle de la sensuelle (pour l'époque) et originale "Il cielo in una stanza" ("Le ciel dans une chambre", ou, selon paroles, "Le ciel au plafond"). Sachant que le chanteur compositeur ligure Paoli - qui a un peu le même esprit et les mêmes manières qu'un certain Paolo Conte - est surtout l'auteur et parfait interprète de... "Sapore di sale" ("Un goût de sel"). Une chanson riche en émotion, à l'intensité inchangée par delà les années. De petites minutes musicales qui sentent bon la mer, illustrant à merveille une forte attirance aussi salée qu'ensoleillée. Nous sommes encore un peu en été, siamo ancora per un po' in estate, amici... Seuls ou en compagnie, devant notre ordinateur, tablette ou portable... chiudete dunque gli occhi, fermez les yeux. Et, dans l'air (et la mer !) du temps, en guise de "cours" de méditation, sophrologie, yoga, pleine conscience et au delà, concentrez-vous sur ces paroles à haute teneur en simplicité et en poésie, et sur ces notes atemporelles.

  Oups : j'oubliais de préciser... coup de génie oblige, le nom du Maestro Morricone revient : pour Gino Paoli, cette fois, et pour les arrangiamenti de "Sapore di sale". Prêtez donc attention surtout à ces petits effets sonores qui paraissent bondir au creux des vagues, avant le que la voix douce de Paoli ne commence son "récit" d'une journée à la plage, vicino a una bella ragazza... aussi sensible à la chaleur du sable qu'à ses bras.

  Voici donc un clip intéressant, notre clip "Sapore di sale" déniché pour vous... Une vidéo qui est aussi un un peu le panorama des étés italiens de cette époque. Ricordiamo la spensieratezza dei magnifici anni 60 (e dell'estate !), in compagnia di amatissime celebrità italiane. Tutte al femminile. Sofia Loren, Claudia Cardinale, Monica Vitti, Virna Lisi, Mariangela Melato, Monica Bellucci, Maria Grazia Cucinotta. Ou encore Stefania Sandrelli, "sensualissime" avec Mister Marcello Mastroianni (dans "Divorzio all'italiana" de Pietro Germi, 1961) et, surtout, destinataire de la dédicace de Gino Paoli sur cette même chanson (Amanda Sandrelli, actrice et réalisatrice, est la fille de Gino Paoli et de Stefania Sandrelli:).
 Ceci dit... à propos de nos liens : vous préférez peut-être une présentation tout aussi internationale mais, cette fois, du point de vue linguistique. Avec une vidéo permettant d'apprécier clairement l'interprétation très italienne de Gino Paoli (sans aucune sorte de "distraction" balnéaire :) Autre avantage : accès direct à d'autres grandi cantautori made in Italy (pour en savoir plus que nous - ou presque - avant notre prochaine balade !)
  "Dear friends, our link is here, only for you... and thanks for your interest".

 



Gino paoli couverture album

Ce choix de couverture n'illustre pas "Sapore di sale",
mais rend hommage au regard bleu et doux de l'auteur et artiste.


 

 Voilà donc pour tenter d'oublier ou plutôt d'éloigner un peu ce qui nous opprime tous cet été... Mais... à propos d'oubli, et pour revenir un peu côté français... C'era una volta (qualche annetto fa), un brano davvero particolare. Associato ad un duetto quasi italofrancese. Le duo "presque" italo-français en question pour cette chanson française (mais à la musicalité aussi italienne et peut-être un brin orientale) est formé par Marc Lavoine et Cristina Marocco (charmante comédienne d'origine sicilienne - avec participation télé à la série Il commissario Montalbano -, plus qu'amoureuse de l'Italie...). In italiano, questo brano un po' sussurrato e molto orecchiabile si intitola "Ho dimenticato tutto" (più poeticamente per la lingua di Dante : "Cancellare tutto...). Titolo originale (che suona molto bene in francese) : "J'ai tout oublié". Un single certifié disque d'or en France et en Belgique. Et puisque, côté italien, on a évoqué toute l'importance des arrangements musicaux, pour ce morceau soulignons le talent de Jean-François Berger, un de ces "travailleurs de l'ombre" ou de ces coulisses de l'univers musical, auxquelles il importe également de s'intéresser. 
  Avec le succès "J'ai tout oublié", nos amis français savent de quoi on parle, bien sûr. Ma è sempre un piacere riscoprire la bellezza di un brano così gentile e moderno, e farlo conoscere anche agli italiani che ci seguono ! Solo un consiglio amici : voi cercate di non dimenticare troppo « le parfum des beaux jours », "il profumo dei giorni (più) belli"...

 

 « J'ai tout oublié quand tu m'as oublié ! » : un bel pensiero... e un grande "live" :)

 

    Perché non concludere questa nostra seconda passeggiata in musica con un altro brano francese di tipo esistenziale ? No, ci spiace deludervi : non parliamo di "L'aigle noir" di Barbara, né di "Avec le temps" di Léo Ferré, pur bellissime. Non sprofondiamo troppo nella malinconia... ma riflettiamo lo stesso, con qualche brivido dato dalla grande, riuscita trasformazione (trucco e parrucco) del cantante in questione, il bravissimo cantautore Christophe Maé, in un anziano saggio. Un Christophe Maé "légèrement" vieilli (et toujours aussi percutant) nous chante  "Il est où le bonheur ?".1 A pensarci bene, è un po' quel che da sempre si chiedono tutti, soprattutto in questo periodo (!) in cui, tra tregedie, crisi e problemi vari, trovare un po' di vera felicità diventa una vera scommessa. Parions sur un certain "bonheur", individuel et collectif, toutefois... Contando su una certezza : cercare "un peu de joie" è gia sapere che, da qualche parte e in certi momenti... sì, troveremo qualche briciola  di "felicità", e forse anche un po' di più...
 

1. En tant que site dédié aussi à la santé, soulignons que Christophe Maé représente un exemple de courage et d'espoir face à la maladie grave : sa polyarthrite chronique l'a contraint à l'immobilité à l'âge de quinze ans... Ce qui ne l'a pas empêché de se consacrer à la guitare et à l'harmonica. Nous ne pouvons que nous réjouir pour sa très belle carrière d'auteur-compositeur-interprète, original et incisif. Et, bien sûr, nous partagerons d'autres excellents titres le concernant.

 

  A voi amici, il link per la traduzione italiana delle parole (dove, tra l'altro, è questione di proteggersi dalla "vita crudele", senza ipocrisie né illusorie "risate grasse"...). Et, bien sûr, pour un refrain et une interprétation qui restent (avec près de 60 millions de vues !), à vous le clip officiel de "Christophe le sage"... en cliquant sur le visage de "Christophe le jeune".
  Per la clip, basta un clic su viso e sorriso :)

 


Christophe mae
 

 






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