CRISE : UN PEU D'ART POUR UN "AUTRE" REGARD



 Pourquoi "autre" est-il entre guillemets ? Parce que notre crise santé résiste à notre résistance, ou plutôt reste offensive, malgré la réouverture de commerces, restaurants, bibliothèques, cinémas, dont on commençait timidement (beaucoup moins timidement pour les plus "oublieux") à se réjouir, y compris virtuellement de notre côté, en ces débuts de carnets "Culture & Santé". Donc dans le fond et en théorie, le regard de tout un chacun reste le même : triste, craintif voire anxieux. En tout cas, aussi sérieux qu'impatient de pouvoir mettre ensemble le mot "fin" sur une "mésaventure" qui nous voit encore et plus que jamais soigneusement - et nécessairement - masqués (et testés si on peut faire confiance à des résultats fiables en eux-mêmes mais, parait-il, dépendants du stade évolutif du virus dans notre corps). 
 Cela dit, quand on peut, il y a cependant plusieurs ressources en nous et à l'extérieur de nous. Des façons de garder, sinon le moral d'av.Pd. (avant Pandémie), un certain sourire, voire un rire ponctuel, intelligent. Dans cette page, on essaie de "mieux respirer" en épousant des regards d'artiste. Dans nos "Carnets" nos repères artistiques étaient d'amblée au rendez-vous (déconfinement oblige, mais aussi spontanément et en lien avec notre actualité, avec le souvenir ému d'Ennio Morricone...). Cette fois il s'agit d'un art qui affronte directement, avec douceur, notre situation et toute la fragilité de notre existence. D'un point de vue formel aussi, cet art singulier connaît la précarité. On l'appelle "art éphémère", mais bien souvent, il se révèle plus permanent dans nos esprits charmés que d'autres œuvres bien exposées et valorisées.

 On vous laisse découvrir les deux exemples qui nous ont définitivement conquis en ce sens. Le premier relève d'un "street art" faisant appel à un graffiti bien pensé et réalisé, largement attentif à l'actualité sociale ou aux personnages historiques (et littéraires) les plus positivement marquants. Cet auteur est d'ailleurs largement reconnu : son travail et son généreux parcours à travers le monde nous paraissent effectivement aussi épiques que passionnément utiles... (article du "Monde" et œuvres exemples ci-après).

 

Amoureux masques


 

Mur et paix


 
Je suis charly guemy

 

 ...le deuxième artiste à découvrir assolutamente, ni français ni italien, est à l'origine d'une initiative originale et émouvante. Grâce à un esprit intelligemment enfantin qui "tombe à point", cet artiste-artisan doué et amoureux de la couleur parvient concrètement à "embellir" ou adoucir (avec un certain, joli réalisme) ce que l'on redoute tant en ce moment... Et, pour garder la rime face au virus, restons prudents, évidemment, mais tout en regardant... ces faux-virus gourmands qui nous plaisent tant.
 Veuillez cliquer sur le dernier, époustouflant... ou d'une couleur très "chou(ette)"... et qui ne mord pas, malgré sa "ressemblance" avec un certain corona ; et par delà notre préférence pour le virus-fraise. Cela nous permettra de suivre toutes les explications du TG1 (prononcez TIGIUNO, abréviation de telegiornale 1, de Raiuno).
 Riascoltiamo insieme il servizio del nostro TG.

 

Fraise virus

 


Virus chou rose


 

   Aucun caractère éphémère pour notre troisième exemple de "Crise-Art", même si en fin de compte il s'agit toujours d'aller à la rencontre du public, soit de ces passants se faisant surprendre par une exposition photo urbaine... : il s'agissait au départ de fixer et même d'immortaliser quelques "heureux" élus parmi de nombreux pauvres confinés... Pour la ville de Nice, sous l'objectif d'Alexandre Macchi, le temps d'un cliché aumoins, hommes et femmes de tout âge et de tout bord ont pu faire preuve d'un brin d'humour pour mieux respecter et vivre leur confinement. Mais le terme étant nécessairement très employé, on parlera de "séjour quasi exclusif entre quatre (ou un peu plus) murs domestiques" ; ou bien devant l'entrée de son "grand palace", un peu plus romantique.
 


Demande en mariage expo conf

 

  Enfin, chers ami, infine amici... Dopo questi esempi di arte "effimera" e di fotografia, tocca alla musica. Quindi ora spazio all'Italia, per un messaggio altamente universale... Dans cette Italie de nouveau en crise et pourtant si forte, que le monde entier a vu mourir d'abord, pleurer, puis chanter depuis le balcon (en saisissant bien le sens de tout cela), les exemples de solidarité en art, et particulièrement en musique, n'ont pas manqué...
 
Dans notre vidéo, venus tout droit de la province d'Agrigente, les jumeaux Valerio et Mirko, du haut de leurs douze ans, ont joué du violon de manière sublissime dans l'idée bien arrêtée de conforter tout le voisinage pendant le confinement. Ils ont choisi en particulier "Viva la vida" des Coldplay. Célèbre groupe qui... les a remerciés sur sa page web. Nos deux petits génies ont fait l'objet de nombreuses interviews télé, en présence de leur maman, naturellement très émue.
 Si vous ne les connaissiez pas encore, on vous les présente sous cet angle international, comblés par moult commentaires... Ainsi, promis : au moins pour un temps, peurs et soucis prendront un peu le large (!). Bref, avec eux, on pourra peut-être enlever les guillemets à "autre" regard, dans notre titre...
  A noi questi ragazzi d'oro sono sembrati un po' come... usciti dai nostri migliori cartoni animati, con la differenza che esistono davvero : suonano proprio da favola, ballando e quasi ridendo. Ridendo e quasi scherzando. Un piccolo miracolo che approda anche qui, a "Cultura & Salute" !


 

 

Cet article a été rédigé avant évolution de la pandémie, avec ses variantes de divers horizons... mais aussi avant vaccins.

 

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