Luigi Lo Cascio

 

Acteur unanimement reconnu pour son jeu toujours intense et impliqué, Lo Cascio est présent à la 77ème Mostra pour co-représenter le film qui a "ouvert le bal" (masqué, Venise - ou Covid ! - oblige) : "Lacci" de Daniele Luchetti.
Film di stampo privato e passionale (anche se critico) che, a dire il vero ("pardon" !) non ci ha molto convinti, al di là del suggestivo e italianissimo modo di filmare a ritmo il serpentone nel trailer... Nous avons donc déjà indiqué (mais on ne s'en serait pas privé a priori) d'autres bons films de Luchetti ; ajoutons toutefois ici que pour "Lacci" - rapproché du film "Amants" de Nicole Garcia par "rfi.fr" pour son "amour noir" - la critique de anglesdevue.com nous paraît intéressante.

Ma veniamo subito al grandissimo attore in questione, che noi tutti apprezziamo, e ad un film con lui come protagonista, che-non-si-scorda-mai... Qui est Luigi Lo Cascio, photo à part ? 

 

 

Luigi Lo Cascio portrait
 

Luigi Lo Cascio se lance dans des études... de médecine, avec l'intention de devenir psychiatre. Il se produit ensuite avec une troupe d'acteurs de rue à Palerme, il décroche en 1989 un rôle dans une pièce de théâtre, et débute alors une tournée à travers l'Italie, qui lui révèlera définitivement la voie à suivre.

Il s'inscrit à l'École d'Art dramatique Silvio D'Amico et, après diverses prestations théatrales, obtient le rôle de Peppino Impastato dans le film-histoire vraie "Les cent pas" (I cento passi) de Marco Tullio Giordana. On ne peut oublier sa prestation dans la peau de ce touchant fils de boss mafieux révolté (y compris contre la soumission-résignation de sa mère et de son frère) ayant désespérément recours (et à quel prix !) aux "armes" de l'intelligence, de l'ironie et du rire, dans son émission radio, si puissante, moderne et courageuse. Un rôle qui lui vaut le Prix David di Donatello du meilleur acteur. Et qui permet de réféchir au vrai sens du mot liberté, mais aussi à d'autres notions qui, au fond, lui sont liées...
Des notions comme celle de la beauté fragile, della bellezza minacciata dall'interesse e/o dalla volgarità di chi non vede quel minimo di obiettività presente nelle cose belle, seppur diverse. E che impone la sua "opera" (volentieri monumentale) a tanti, con entusiasmo (e magari la fa costruire "à jamais" nei posti più improbabili). Tanto che ci sembra di subire uno scherzo di pessimo gusto. E invece è tutto vero, a volte anche il consenso di chi non sa, non può o non vuol distinguersi nel vedere o nell'indicare la realtà (o "verità", che tante volte esiste !). Nous pourrions dire aussi que si la beauté peut être difficile à cerner, laideur ou vulgarité affirmées ou imposées devraient nous apparâitre de manière plus évidente (nous ne parlons pas des personnes, évidemment, dont la première beauté est faite de bien autre chose). Nous nous sommes attardés sur ce point parce que c'est un thème important, sans frontières et toujours attualissimo. Et surtout parce qu'il est au cœur du célèbre extrait des "Cento Passi" que nous vous proposons ici. Extrait où Peppino-Luigi, suite à un mélancolique constat sur une beauté naturelle (et si essentielle) trahie et piétinée, ajoute que, purtroppo (malheureusement), une fois que "le mal est fait", il finit par être accepté encore davantage, par le simple fait qu'il existe. Il semble même, à contre-cœur et toujours avec un sourire ironique ("amusé" avec son ami, autant que que conscient), s'inclure en partie dans ces abituati al brutto... 

 

 

Luigi Lo Cascio joue également dans un autre remarquable film de Marco Tullio Giordana , que vous avez peut-être vu : la grande fresque socio-historique "Nos meilleures années" ou "La meglio gioventù" (lien en fin de fiche sur Pierfrancesco Favino, sur le nom de son réalisateur). Par ailleurs, l'acteur  - né à Palerme et italianissimo - a récemment confié qu'il rêve de pouvoir tourner aujourd'hui avec le regretté (et immense) Elio Petri, metteur en scène que "Culture & Santé" aussi place en tête de ses préférences (même si, parfois, la scelta è molto difficile).

Chers amis, vous avez dans doute compris que notre propos n'est pas de nous arrêter "seulement" à cette 77ème édition de la Mostra... Veuillez pardonner nos intentions qui sont aussi "un brin" didactiques : "Culture & Santé" naît comme un site français, très italianisant et ouvert à tout horizon. Notre visée est bien, aussi, celle d'aider à renforcer la connaissance réciproque France-Italie et, pour cela, nous comptons également nous adresser de plus en plus à nos amis italiens et en italien per uno sguardo sulla Francia (e oltre), sempre con proposte culturali o legate alla salute. Intanto, vi toccherà leggere un po' più in francese...
Ma, pardon : torniamo alla nostra Venezia... 

Puisque Lo Cascio nous a d'abord permis de rappeler le film d'ouverture de Venise '77, permettez-nous un dernier mot sur le film de clôture. Il s'agissait de "Lasciami andare" de Stefano Mordini, dont l'histoire, très intimiste, se passe comme par hasard dans la mystérieuse cité des Doges... Un film aux accents mystiques et une intrigue qui laisse un peu perplexe (on vous laisse découvrir cela de votre côté, éventuellement) ; et qui, par ailleurs, réunit un joli casting, puisque nous sommes en présence de Stefano Accorsi, Valeria Golino, la "chantactrice" Serena Rossi et Maya Sansa (qui fait son grand retour, troublante dans "Buongiorno, notte" de Marco Bellocchio, film dont on a également parlé dans le même lien interne sur Venise, d'abord consacré à Favino).

Mais les quelques perplexités sont les bienvenues si... elles mettent en valeur les bons, précieux éléments ayant permis à la Mostra 2020 d'exister et de nous aider à résister. Grâce à des narrations culturelles gorgées de sens et, dans toute la mesure du possible et au delà, sans frontières. Per ricominciare un po' a respirare, e a sperare in una ripresa. Ma in quella vera (che, come ben sapete, nell'ora in cui scriviamo si fa ahimé attendere ovunque). Dopo il miracolo di Venezia '77, ce ne vorrebbe un altro, mille volte più grande...

 





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