Pourquoi ces effondrements ?




 Après l'effondrement du viaduc de Gênes, un rapport sénatorial a été rédigé sur l'état des ponts en France. Selon le co-rapporteur de la mission d'information, Michel Dagbert, les structures qui sont du ressort des communes peuvent poser problème. De son côté, le sénateur Michel Dagbert a pu expliquer qu'il y a un "besoin en ingénierie, publique ou privée" pour maintenir les ponts de France en état.  Pour le président de la mission d’information sénatoriale sur la sécurité des ponts Hervé Maurey, on constate « une vraie dangerosité de l’état de nos ponts ». Et d’ajouter : « Lorsqu’on a titré notre rapport [paru cette année] "Sécurité des ponts, éviter un drame" on était dans le vrai ».
 


Couverture pourquoi ca tombe
Un ouvrage scientifique à visée humaniste, pour experts et pour profanes...

 

 Dans "Pourquoi ça tombe ?", paru en 2009 aux Éditions Parenthèses - titolo originale "Perché gli edifici cadono", edito da Bompiani sin dal 1997 - deux ingénieurs cumulant à eux deux 85 années d'expériences, l'Italien Mario Salvadori et le Suisse Matthys Levy, passent au crible des dizaines d'effondrements et d'accidents à travers l'histoire : ponts suspendus, barrages, tours, immeubles, dômes… Et mettent en avant défaillances de construction et causes courantes de destructions…

 Culture & Santé retient d’abord que l'absence d'études géotechniques sérieuses peut avoir des conséquences dramatiques, comme dans la région de Fréjus (Var), où 432 personnes ont péri le 2 décembre 1959, après la rupture du barrage de Malpasset. Selon les experts, l'une des extrémités de l'ouvrage en béton s'appuyait sur une structure rocheuse feuilletée, fracturée et riche en argile. Gorgée d'eau après cinq jours de pluies diluviennes, celle-ci a glissé, entraînant l'ouvrage qui s'est alors cassé comme une coquille d'œuf.

 

  Lien "France 3 régions" : barrage de Malpasset (Var) : le souvenir des rescapés


  Avec le recul des différentes analyses, le verdict de Salvadori et Levy est sans appel : la plupart des effondrements ont pour origine des erreurs humaines. L'une d'elles est la "méconnaissance du sol" (ignorance en bonne ou mauvaise foi...) sur lequel l'édifice doit être construit.

  Par delà son élément déclencheur – un séisme de magnitude 7,1 survenu à quelques dizaines de kilomètres de là – c’est la structure du sol (et donc "l’erreur" humaine de bâtir en cet endroit, cachant elle aussi, sans doute, des intérêts financiers) qui explique l'effondrement du viaduc Cypress d'Oakland, en Californie, le 17 octobre 1989, tuant 42 personnes : la chaussée supérieure s'est écroulée, écrasant les véhicules circulant en sens inverse sur la voie inférieure. Il faut ici retenir que, pourtant, l'ouvrage répondait aux normes sismiques de l'époque. Mais cela ne suffit pas, il rispetto delle norme sismiche non basta, si la prise en compte de toutes les caractéristiques naturelles est ignorée, se non si procede ad un esame attento del suolo. Dans ce cas, certains tronçons s'appuyaient sur de la roche, d'autres reposaient sur un sol meuble, ayant tendance à amplifier les oscillations du sol. Trop rigide, le viaduc s'est mis à vibrer, comme une corde de guitare... que l’on ne souhaite pas entendre.

  De manière plus générale, Salvadori et Levy pointent également les défauts de conception ou les mauvais calculs des structures et de leur résistance mécanique. Mais aussi ces exécutions bâclées afin d'éviter les dépassements coûteux… Le livre montre que certains ouvrages cumulent ces erreurs, à l'image de l'aérogare 2E de Roissy
ouvrage coûteux qui avait... moins d'un an, che aveva meno di un anno, mais dont plusieurs passagers avaient signalé des traces de fissures. Aérogare célèbre et célébrée dont la coque de béton, en dépit de ces nombreux signalements, ignorés, s'est effondrée le 23 mai 2004...

 

 

Sources : francetvinfo.fr, france24.com, sciencesetavenir.fr


 




 

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