Ben ritrovati, cari amici e chers amis ! Mentre scriviamo è sera, e ci è un po' venuta voglia di racconti, per grandi e piccini, da leggere in qualsiasi momento della giornata :)

Ne sachant pas trop si vous aimez les contes, j'ai choisi un petit conte philosophique (s'adressant surtout aux adultes), tiré des "38 Contes philosophiques" de Jean-Claude Carrière, aux éditions "Larousse" pour être précis (tiens, cela fait un lien avec notre photo introductive), venus tout droit de "la bibli"... Voici donc le conte que nous vous proposons (simple sans être superficiel), intitulé "La pièce obscure" :
 

Trois attitudes humaines peuvent se définir à partir d'une pièce obscure.
Dans une pièce obscure, un homme cherche quelque chose. C'est un scientifique.
Dans une chambre obscure, un homme cherche quelque chose qui ne s'y trouve pas. C'est un philosophe.
Dans la même chambre obscure, un religieux cherche quelque chose qui ne s'y trouve pas et s'écrie :
- J'ai trouvé !


À vous de voir ce que vous pensez de ce message, et peut-être de méditer un peu sur les notions de vérité, de recherche, de prétention ou de conviction, et d'union entre différentes approches existentielles...
Lorsque c'est le Bien que l'on cherche difficilement, on peut toujours (et d'abord) s'aider en évitant le Mal. Car même si, hélas - incredibile ma vero - par nature et/ou éducation tous n'ont pas la même notion du Mal, c'est d'abord sur lui qu'il faudrait sans doute travailler, à tous les niveaux.

Petite idée : et si on traduisait ce conte in italiano ? Ou plutôt... si vous traduisiez cela en italien pour que nos amici italiani aussi le comprennent bien ?

Allez (forza) : on peut faire ça "entre les deux"... Voici notre "aiutino" (notre petit coup de main ;)

Vous aurez besoin (aussi) des mots : "stanza", "camera", "qualcosa" (tout attaché) ; et des verbes clé "cercare", "trovare", "gridare".
Ne traduisez pas le substantif  "scientifique" par "scientifico" : ce dernier terme italien ne s'emploie que comme adjectif.
De même, "c'est" ne se traduit pas par "c'è", qui signifie "il y a" (+ nom singulier)... Facile, l'italien ? Juste une langue qui ressemble beaucoup au français tout en marquant de nettes différences... È questo il bello ! 

...
traduction déjà terminée ? Bravissimi, verifichiamo... Très bien, ottimo ! On peut tous aller faire de beaux rêves (sauf si vous nous lisez en pleine journée, à moins d'être déjà, per tutta la giornata, de grands rêveurs et rêveuses (car désormais on précise le féminin) ou, si vous préférez, sognatori et sognatrici...
Comme "un certain" Peppino di Capri, monument de la chanson italienne, que nous avons le grand honneur "d'inviter" chers lecteurs de Culture & Santé, pour nous chanter son éternelle "Il sognatore", co-écrite avec Toto Cutugno (attention au volume, remarque Snoopy semble dormir profondément, après avoir écouté son conte...).
« Mi basta avere gli occhi chiusi / per fotografare il mondo / e per guardare in negativo / quanto il mare sia profondo. / E questa ruga che ho sul viso / è il tatuaggio di un dolore... / io sono... un sognatore ».
Ou, si vous préférez : « Tra mille anni ci sarà / chi parlerà dei sognatori / come animali del passato / che mangiavano emozioni / Tra mille anni / o tra due ore / ma lasciatemelo dire / io resto / un sognatore... ». Une chanson plus que poétique, presque un conte (!), pour un très beau moment sous les étoiles de Sanremo.

 


S endormir avec snoopy


 


 

 

Ciao-ciao, alla prossima (e viva Peppino) !

 

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En principe, rêver (mais aussi espérer) est une des plus belles choses qui nous reste à faire, pour mieux agir pour que nos rêves se réalisent, à échelle individuelle ou collective. Quant aux vraies valeurs pour rêver dans les règles de l'art, elles proviennent bien, pour une bonne part, des contes, les contes traditionnels de notre enfance cette fois, toujours encore un peu présents... et si différents des jeux vidéo actuels ou de certaines nouvelles histoires ou détournements d'histoires... (sans vouloir trop généraliser). Ce sont surtout nos études, dont la philosophie, qui nous ont donné les clés pour mieux saisir et apprécier, entre autres, des contes philosophiques, même très brefs, comme celui que nous avons partagé... Bien sûr, une grande partie des vedettes aujourd'hui clame volontiers que l'école, ce n'est pas tout (ou même que ce n'est rien, surtout quand on l'a fièrement ratée). Et que l'école de la rue et du bon sens restent de loin les meilleures écoles de la vie, pouvant mener tout droit au succès... Mais de quel succès et de quelle réussite parle-t-on, bien souvent ? Quand la célébrité - ou plutôt la popularité - sont là, y compris sans véritable talent ni efforts (encore une fois, pas de généralisations excessives), le reste et les risques importent peu. Car les vrais manques semblent comblés.
En revanche, sens de l'observation, parcours d'apprentissage, une sensibilité assurant le goût et l'envie de connaître (hommes et choses) et de distinguer (entre succès et succès, entre langage convenu et réalités etc. etc.) ont toute vocation à nous protéger. Quelques "déclics", menant parfois à de belles rencontres, peuvent compléter le travail de notre volonté, même en mileu hostile.

À nous d'essayer de faire de cette vie et de notre passage sur terre quelque chose de supportable et volontiers agréable... Dans la limite de notre champ d'action et des possibles, bien sûr, mais en repoussant ensemble les limites lorsque, comme la pire des tempêtes, ignorance, indifférence ou violence emportent hommes, femmes, civilisation, démocratie et république. "Repousser les limites" ne signifiant pas céder à son tour à l'usage d'une force aveugle ou même aux politiques des divisions et des excès, portes ouvertes à cette même force.

L'Histoire et le Français ("Lettres" au lycée) - enseignées conjointement en Italie (Storia e Italiano/Lettere) par le même professeur (à l'instar de l'Histoire-géo et de l'Éducation Civique en France) demeurent les matières fondamentales pour se préparer aux interrogations que notre existence et nos sociétés en crise posent à notre conscience, et à celle des jeunes adultes en particulier.

De manière générale et pour revenir sur toute l'importance de bases solides, faisons appel enfin, si vous voulez bien, à Régis Debray dans "La république expliquée à ma fille" (chapitre V sur "Le principe de laïcité") : « L'esprit critique est la capacité à distinguer le vrai du faux, en jugeant de toutes choses par soi-même. (...). Pour acquérir cette liberté, il faut un minimum de savoir. Car personne ne devient autonome sur un coup de baguette magique. Un ignorant n'est jamais libre (...). La mission de l'école, disait Nicolas de Condorcet, est de rendre la raison populaire, afin qu'aucune autorité, aucune croyance, si vénérables soient-elles, ne soient soustraites au libre examen » (qui n'est pas pour autant de la critique systématique...).

« Lo spirito critico è la capacità di distinguere il vero dal falso, giudicando ogni cosa da sé. Per acquisire questa libertà, occorre un minimo di sapere. Nessuno diventa autonomo con la bacchetta magica. Un ignorante non è mai libero (...). La missione della scuola, diceva Condorcet, è rendere la ragione popolare; affinché nessuna autorità e nessun credo, pur rispettabili, siano sottratti a libera analisi » (senza però cadere nella critica fine a se stessa).

 


Education tableau



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Restiamo in tema, considerando che tutte le materie sono importanti, sin dai primi anni di scuola, quando magari, già, ci si può chiedere quanta effettiva utilità abbia lo studio nella vita di tutti i giorni... Ma presto ci si convince del suo carattere indispensabile (e fondamentale anche negli anni), proprio come succede in questo video, realizzato nel 2016 da un maestro di scuola elementare (con la passione per il suo lavoro e "ovviamente" alle prese con la disciplina, mentre a poco a poco i suoi alunni prendono coscienza dell'importanza di ogni tipo di insegnamento, che va oltre le nozioni...).

Toujours à propos d'enseignement, et du caractère plus que bénéfique de toutes les disciplines dès le plus jeune âge, "Culture & Santé" vous propose une petite aventure scolaire, drôle, tendre et bien sympathique, réalisée avec soin par David Vaessen, enseignant du premier degré aux prises avec la démotivation initiale et le manque de discipline de nombre de ses élèves. Souriez car ici (conclusion à part, qui ne concerne plus ces derniers...) fraîcheur,  erreurs et bêtises  - puis un vrai sentiment de liberté - accompagnent une joyeuse quête de sens, qui mène les enfants à une nouvelle vérité : quand les conditions en classe sont bonnes, l'institution scolaire, en elle-même indispensable, devient vraiment utile et effice (dans le meilleur sens du terme). Car il s'agit (même à distance à présent...) d'apprendre à lire, à mieux s'exprimer, mais aussi...

Cela dit, pour que cela fonctionne réellement dans la vie pratique (et théorique), et que l'on se souvienne longtemps de ce qui a été assimilé avec goût, patience et efforts, encore faut-il d'abord avoir l'humilité d'admettre que l'on ne sait pas (ou pas assez), et que l'on veut bien apprendre, en commençant par écouter, puis par poser éventuellement de "bonnes" questions (en lien avec ce qui vient d'être expliqué). En gros, c'est bien ce que nous a légué un certain Socrate...
Umiltà, dialogo, curiosità per vincere ignoranza, presunzione, superstizione: sono i coraggiosi insegnamenti di Socrate e della sua scuola, nell'antica Grecia. Ecco a voi una chiara e piacevole video-scheda in italiano... con sottotitoli in spagnolo :)

 


 


Continueremo sicuramente a filosofare insieme, amici! Intanto, potete allenarvi con questi quiz, che ne dite? On aura l'occasion de poursuivre avec notre "amour de la sagesse", chers lecteurs. En attendant, si ça vous tente, voici votre entraînement complet philo...

Ah, ancora due link filosofici: ci piacciono molto il blog "pensieroerealtà", oltre che il portale divulgativo e didattico "Pensiero filosofico", al quale è possibile offrire la propria collaborazione, da un punto di vista tematico oltre che tecnico :)

Alla prossima - À bientôt !


 

Nous revoilà : vous pouvez cliquer sur cette photo...


 

Jeunes qui lisent

 


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