Quel monde... quelle époque ! On allume notre radio préférée - une des plus riches et intéressantes, qui mériterait presque un "merci d'exister" ("grazie di esistere" comme le chante un certain Eros Ramazzotti...) - pour mieux réaliser que nos ondes aussi, parfois, cèdent à "une certaine folie" : « qu'attendez-vous pour faire partie des volontaires téléphoniques de S.O.S suicide ? ». Le ton presque enjoué surprend, car aucune promotion exceptionnelle (ni offre spéciale) n'est en jeu cette fois. "Juste" de vraies personnes épuisées, en profonde souffrance et au point d'en finir, en nombre important chez nous aussi désormais. Des hommes et des femmes de tout milieu, à soutenir (et plus !), qui n'ont plus qu'un téléphone pour pleurer. Des vies en danger qui n'ont rien de banal, et que l'on risque de normaliser pourtant, via le langage d'abord... Et le jeu continue, avec ce soupçon d'ironie pour mieux faire passer la pillule : « Et maintenant, vous avez droit aux infos ! », enchaîne une voix sympathique, masculine cette fois. Joli préambule aux nouvelles du soir, qui "donnent du sens" à notre couvre-feu élargi. Ou l'expliquent tout au moins. L'ennemi invisible a fait près de 35000 morts en France, et l'on sait désormais que 10 personnes infectées en contaminent 14.
Par ailleurs, attention surtout aux regroupements familiaux. Très bien mais... pourquoi ne pas l'avoir martelé dès le départ ?

Parallèlement, sur le petit écran, les psychologues sont là pour se joindre aux recommandations sanitaires, tout en en rappelant l'importance de la santé mentale (incluse dans la définition de l'OMS pour la notion de "santé"), donc surtout des liens familiaux. Des liens sociaux-affectifs de base à maintenir absolument, mais à réinventer totalement... par exemple, a-t-on entendu, via la création objectivée de nouveaux "bisous" sur papier pour les plus petits. Eh bien, on saura faire preuve d'imagination.
Pour conclure notre "brève", rappelons peut-être à notre tour, le plus sérieusement du monde, toute la nécessité de se distancier, bien masqués, avec autant de prudence que de bienveillance ou d'affection. E se riassumessimo tutto ciò con la forza di quest'immagine ?

 


Affiche it distances

Rester à la maison signifie ceci :
freiner la contagion

 

Mises à jour (27/10/2020) :

- en Italie, au lycée l'enseignement à distance est adopté à 75 % (et à 100 % en Lombardie, au vu des chiffres Covid). Parallèlement, de riches enseignements pour tous sont également prévus et organisés sur petit écran et sur le net par la RAI et RAIPLAY.

- le TG3 (JT de Rai3) indique que les chiffres de la pandémie en France pourraient bien correspondre au double de ceux qui sont habituellement communiqués. Dans notre lien, c'est le Conseil scientifique qui à ce jour indique 100.000 cas en 24 heures. Et cela peut largement suffire (!)...

- le Docteur Arnaud Chiche, médecin anésthésiste et fondateur du collectif "Santé en danger", s'exprime ouvertement sur la crise sanitaire et son contexte, sur la situation de terrain des soignants, des hôpitaux et des Ehpad (et qu'en est-il exactement des situations de promiscuité et des mesures en milieu carcéral et psychiatrique ??). Le Dr Chiche expose également revendications et propositions (reconversions en établissement de santé pour les restaurateurs ?!) pour faire face à cette deuxième vague...
 


 

- page illustrée : infos petit écran en France mais aussi...
 

 

Nous venons d'apprendre que le metteur en scène Gabriele Salvatores a été testé positif asymptomatique... Le réalisateur de "La Grande Bellezza" ou de "Mediterraneo" (que C. & S. avait apprécié davantage) était donc absent de la Festa del Cinema de Rome 2020, mais pas son documentaire collectif sur l'Italie du confinement "Fuori era primavera - Viaggio nell'Italia del lockdown", projeté comme prévu le 25 octobre, veille de sa sortie dans les cinémas italiens. Un documentaire à ne pas confondre avec la comédie "Lockdown all'italiana" d'Enrico Vanzina (avec le showman et acteur Ezio Greggio), qui a bien divisé l'opinion italienne pour sa sortie "un peu" précoce... À ce stade, l'on peut encore vouloir différencier le besoin de se détendre et se distraire de celui de rire de certaines "situations covid" de manière franche et continue, par delà la compétence professionnelle que nous (re)connaissons au casting.
Mais voici un aperçu, pour Salvatores :

 



+ lien complémentaire sur le cinéma au temps du Corona en Italie (dont Salvatores).


 

Après l'art et la santé, la politique (vue comme "critère santé" d'un pays...) : jeudi 22 octobre le Parlement européen, présidé par David Sassoli, a décerné le prix Sakharov des droits de l'homme à l'opposition biélorusse. Le mensuel "Okapi" (dernier numéro, octobre 2020) explique ainsi aux juniors :  « la Biélorussie est un pays de l'Est de l'Europe dirigé par un homme autoritaire au pouvoir depuis... 26 ans. Officiellement, il a été réélu en août avec plus de 80% des voix. Mais cette élection frauduleuse a provoqué une vague de protestation. Les manifestants ont envahi les rues face à une féroce répression policière. Pour défier cette violence d'État, les femmes ont défilé, des fleurs à la main, offertes à la police en signe de résistance pacifique ». 
 


Resistance pacifique

 



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